Publié dans Editorial

CFM, quel avenir ?

Publié le jeudi, 24 septembre 2020

Le Conseil du fampihavanana malagasy serait-il mal parti ? Les membres dudit conseil plafonnent-ils ? Des questionnements qui suscitent autant d’intérêts aux observateurs. Au final, trop de questions restent en suspens, sans réponses ! Censé apporter des solutions, le CFM pose plutôt problème ! Pourquoi dépense-t-on autant de l’argent public ? Quel avenir pourrait-on réserver à cet organe dont le mandat tire à sa fin ?
L’art. 168 de la Constitution de la IVème République prévoit la mise en place du Conseil du fampihavanana malagasy en ces termes « Dans le cadre du processus de réconciliation nationale, il est institué un Conseil du fampihavanana malagasy … ». Pour ainsi dire, la raison d’être du CFM suivant le texte fondamental consiste à « rétablir » l’unité des Malagasy dans le cadre de la réconciliation nationale.
D’emblée, une question fondamentale nous interpelle « le peuple malagasy a-t-il vraiment besoin qu’on le réconcilie ? » « A quel moment de l’histoire l’unité nationale fait-elle l’objet d’une quelconque menace ? » « N’étions-nous pas partis d’un faux problème ? ».
La question relative à l’unité nationale a été toujours le fer de lance des acteurs politiques en manque d’arguments alternatifs. Une thématique facile que certains politiques mal intentionnés exploitent pour se faire des « clients ».
Les Malagasy formaient toujours un peuple uni. Madagasikara est l’un des rares pays du continent noir à avoir une langue parlée du nord au sud et d’est en ouest. D’une Région à l’autre, la langue malagasy « ny Teny malagasy » est comprise à travers toute l’île. Un atout exceptionnel garantissant l’unité nationale. Entre les peuples de toutes les tribus de Madagasikara, il existe une symbiose naturelle. Un Malagasy des Hauts plateaux s’intègre aisément parmi les Malagasy de la côte. Et vice-versa. L’image d’une division entre les « Ambaniandro » (peuples des Hauts-plateaux) et ceux des côtes ou « Tanindrana » est un phénomène d’une pure invention des colons dans le cadre de la délétère politique « diviser pour régner ». Les Vazaha ont toujours cherché à faire éclater l’unité naturelle des Malagasy. A ce titre, ils montaient l’élite locale des côtes contre celle des Hauts-plateaux. La zizanie politique politicienne d’aujourd’hui n’est que l’avatar des pratiques coloniales.
Ceci étant, le CFM part d’une base erronée. Il ne s’agit pas en fait de la   recherche d’une réconciliation « nationale » mais plutôt d’un règlement de conflits entre leaders politiques. Les dirigeants politiques de différentes Régions de Madagasikara ont des comptes à régler entre eux. En principe, le CFM avait du mal à les faire entendre. Il s’agit, en réalité, des conflits d’intérêts souvent contradictoires. Depuis des années, on a entretenu l’idée selon laquelle un Ambaniandro « ne peut pas prétendre » le poste de la magistrature suprême du pays. Et cela pour des raisons fallacieuses. Depuis les crises cycliques, les choses ont changé. Et le peuple n’éprouve aucun problème.
Ainsi, de quelle réconciliation parle-t-on. Si c’est pour régler le problème entre politiciens, le pays n’a pas besoin de faire intervenir un organe national, budgétivore, aux frais de l’Etat. En cinq ans d’existence, quels résultats concrets peut-on inscrire sur le compte du CFM ? Que les politiciens règlent entre eux leur contentieux et laissent le peuple en paix !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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